Les sons de la Valle Martina.
Je les ai écoutés dès le premier soir de mon arrivée à Poderia, assis sur un fauteuil dans le jardin au pied du bois du Mont Bulgheria. Un silence fait d'air fin d'où émergeaient comme dans une symphonie, le bruissement des feuilles agitées par un souffle de vent, les cris de quelque oiseau nocturne mêlés au chant des cigales, suivis de la poursuite échevelée des parfums de myrte, puis de lavande, puis de romarin. C'était le souffle nocturne de la forêt fait de murmures et de parfums. Il suffisait alors d'éteindre les lumières de la maison comme celles d'une arène d'été, pour commencer à profiter du spectacle majestueux d'un ciel étoilé inimaginable avec une clarté dans la lecture des constellations jamais vue auparavant. Une projection en réplication tous les soirs sur nos têtes mais dont nous n'arrivons jamais à profiter de cette façon, grâce aux polluants de notre quotidien. Perdu parmi ces immensités et confus par l'excitation de mes sens, je rendis grâce dans mon cœur à l'Auteur de tout cela et au choix heureux qu'il fit. Un grand merci à Giusy pour avoir su créer avec goût ce coin de paix et de contact avec la nature si unique qu'il est possible d'entendre distinctement les nombreux sons de la Valle Martina.
Salutations d'Enzo et Eugenia.